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Tissu bio rime-t-il avec éco ?

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Malheureusement pas autant qu'on le souhaiterait...

Lorsque l'on achète un tissu, on se retrouve souvent "entre le marteau et l'enclume", à devoir choisir entre un tissu en matière biologique certifiée, réalisé de manière éthique, mais produit à l'autre bout du monde, et un tissu fabriqué localement avec une faible empreinte carbone, mais pas toujours exempt de résidus polluants (pesticides, chlore, colorants,...). On pourrait se dire que, finalement, le choix qui se pose à nous ici n'est pas si différent de celui que l'on rencontre devant l'étalage de nos fruits et légumes dans les supermarchés...

Oui et non.  Les tissus sont des produits finis, fabriqués à partir de matière première qui a été travaillée. Pour se limiter aux fibres naturelles végétales (coton, chanvre, lin), il y a tout d'abord la plante, que l'on va récolter dans un champ, puis on va en extraire les fibres (séchage, égrenage, nettoyage), qui seront ensuite traitées en usine pour donner le fil, puis le tissu (cardage, filage, tissage, teinture et ennoblissement divers)1.

Prenons l'exemple du coton, qui est la star de la fibre naturelle et dont la production mondiale annuelle est évaluée à 25,4 millions de tonnes (!!!) pour l'année 2017/20182.

Première réalité : le coton n'est pratiquement plus cultivé en Europe. Les leaders du marché sont par ordre décroissant : l'Inde, la Chine, les USA, le Pakistan, le Brésil3. La raison ? Toujours la même : c'est une question de coût. Un salaire européen moyen reste toujours plus élevé qu'un salaire indien, chinois,... même lorsque l'on est assuré que ces travailleurs bénéficient d'un cadre de travail adapté et respectueux de leurs droits, comme cela est le cas avec les tissus en coton bio GOTS.

Seconde réalité : même si elle est en augmentation, la part de coton cultivé selon des standards bio est une goutte d'eau dans l'océan de la culture conventionnelle. Il y a un peu plus de 10 ans, on recensait 22 pays producteurs de coton biologique, pour une production annuelle de 23 000 tonnes partagée principalement entre la Turquie (43%, 10 000 tonnes), l'Inde (28%, 6 500 t.), la Chine (8%, 1 750 tonnes), les USA (7%, 1 500 tonnes) et les pays africains (8%, 1 800 tonnes)4. Difficile dans ce cas-là de faire local....

Si l'on souhaite du coton, il faut donc nécessairement importer ! Toutefois, comme les consommateurs, les designers de tissu bio ont à coeur de minimiser leur empreinte écologique. Ne pouvant pas faire grand'chose devant la réalité de la production du coton, ils ont fait des choix :

- les uns ont décidé d'importer la matière première, puis de la travailler uniquement en local. C'est le cas deux entreprises françaises présentes sur la boutique : Amandine cha / Les Trouvailles d'Amandine et la marque Colimaçon et cie.

- les autres font produire uniquement dans les pays producteurs, puis importent les tissus finis, comme chez Lillestoff, Stoffonkel, Cloud9 Fabrics, etc.

LA solution locale est de se tourner vers les fibres naturelles qui poussent sur sol européen : le chanvre et le lin. Ce sont des fibres extraordinaires, par leur noblesse, par leur qualité, par leur robustesse et par leur histoire. Elles ont dominé le marché du tissu jusqu'au Moyen âge. Cependant, produire ces plantes localement à un coût ; et la demande restant faible, le choix est donc restreint.

Comme dans beaucoup d'autres cas, il s'agit donc de faire des choix en toute conscience et de sonder ce qui est plus important pour nous. Les fiches des produits sont là pour vous aiguiller : elles vous informent sur la provenance des tissus et sur leurs certifications.


1 Pour une approche plus approfondie, on peut consulter la page de Biologie et Multimédia - Université Pierre et Marie Curie - UFR des Sciences de la Vie consacrée à ce sujet (article daté de 2005).

2 Voir le site du Comité Consultatif International du Coton (ICAC) et leurs statistiques cotonnières mensuelles .

3 Selon le Centre du Commerce International (article non daté, qui concerne les dates de 1990-2006).

4 En 2013, la Grèce, l'Espagne et la Bulgarie en cultivaient encore, mais pour une superficie qui représente moins de 0,2 % de la valeur de production agricole européenne. Source : Planetoscope.

Lingettes et disques démaquillants lavables

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Tout a commencé par des lingettes lavables pour mes enfants.

Au début, Au fil de la Nature, ce n'était que cela.

Puis, je n'ai pas réussi à m'arrêter et j'ai revendu mes confections lavables dans les boutiques de maternage Mère et Terre (Grens et Chavornay), qui ont été les premières à me faire confiance.Depuis 9 ans, je couds inlassablement. Et les quelques lingettes du début sont devenues légion...

Pour l'année 2019, j'ai cousu une moyenne mensuelle de : 1500 disques démaquillant et 1000 lingettes/gants lavables,

pour un total annuel de 18'000 disques démaquillant et 12'000 lingettes/gants

Mamma mia, la révolution lavable est en route !

 

Si vous souhaitez acquérir l'une ou l'autre de mes créations Zéro Déchet,

voici la liste des boutiques/épiceries où elles sont revendues :

INTERNET

Naturebio

Natur'Mel Cosm'Ethique

Essentialis

Liniment.ch

Au Coeur du Portage

Le shop Zero Déchets

Le p'tit cad'oh

Fluff Mail

Les Petits Pois

Fleur de coton

Mary-Line, cosmétiques naturels

Wilde Bohne

Herbolanne

NEUCHATEL

Pharmacie de Saint-Blaise

Coopératives des Halles, Neuchâtel

Chez Mamie, Corcelles-Cormondrèche

Ton bonheur en vrac, Cortaillod

 

VAUD

Bokoloko, Vevey

Chez Mamie - Lausanne

La Brouette, Lausanne

 

GENEVE

Le Bocal local, Genève

VALAIS

Chez Mamie - Sion

Chez Mamie - Martigny

Chez Mamie - Monthey


BERNE

Chez Mamie - Bienne

Econest, Bienne

 

ZÜRICH

Chez Mamie- Zürich

 

La Couture et le Zéro Déchet : l'indispensable lavable

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Béa Johnson parcoure le monde. Le mode de vie "Zéro Déchet / Zero Waste" ne devrait donc plus vous être tout à fait inconnu.

Non ? Pourtant, entre les manifestations Zéro Déchets, les associations dont Zero Waste Switzerland ou les épiceries locales1, vous ne pouvez plus passer à côté de cette prise de conscience.

Car NON, il ne s'agit pas d'une mode. Et OUI, vous en entendrez encore parler de nombreuses années. Alors, pourquoi ne pas vous y mettre ?

Les 5 règles de base sont simples :

Refuser ce qui n'est pas nécessaire, genre les cadeaux de Coop ou Migros, la publicité que vous ne regarderez même pas, etc...

Réduire, en choisissant la qualité à la quantité

Ré-utiliser, en bannissant les objets à usage unique

Recycler, grâce aux magasins seconde main ou à nos déchetteries

Composter, grâce à votre lombricomposteur, aux éco-points de votre commune ou à votre jardin

Ne nous voilons pas la face : devenir 100% Zéro Déchets demande des efforts et ne se fait pas du jour au lendemain. D'ailleurs, l'important n'est peut-être pas forcément d'atteindre à tout prix ce but, mais de prendre conscience de l'enjeu écologique et de mettre en place des stratégies personnelles qui vous permettent de réduire votre consommation et d'économiser (si, si, c'est aussi le but !), tout en s'adaptant à votre quotidien. Le but n'est pas de finir épuisé et frustré avant d'avoir commencer !

Je ne vais pas vous lister toutes les astuces pour commencer cette aventure. Nombreux sont les articles/livres2 qui en font le tour. Moi, je vais plutôt vous parler "chiffon". Dans ce domaine, il y a deux choses à faire. L'une concerne votre garde-robe. L'autre, les pièces les plus usitées de votre intérieur : votre cuisine et votre salle de bain.

Pour votre dressing :

Réduire la masse de vêtements et d'accessoires à votre disposition a le net avantage de vous faire redécouvrir le fond de votre armoire et ce merveilleux petit chemisier, qui avait disparu depuis des lustres...Puis, finalement, avec quelques pièces, on arrive à varier les styles et donner l'illusion d'avoir chaque fois des tenues différentes. Regardez l'Infinity Dress : 1 robe, 27 manières de la porter !

Si vous ne pouvez pas vous passer de fringues et de nouveautés, recyclez et chinez ! Les magasins seconde main (de luxe même) croulent sous les vêtements tendance, qui -pour certains- n'ont jamais été portés. Qui refuserait d'acheter un vêtement neuf au prix d'une thune ? En plus de faire des économies, de vous faire plaisir en vous achetant un petit quelque chose, vous ferez du bien à votre santé et à la Nature. Produire des nouveaux vêtements a, en effet, un coût humain, mais aussi écologique - et cela tout le long de la chaîne de fabrication : de la production à la consommation. Les vêtements que vous portez 24h/24h ne sont pas exempts de produits chimiques (colorants, résidus de pesticides, de chlore, etc.). Votre peau, en contact direct, les absorbe. Les eaux aussi, dès que vous lavez vos habits3.

Pour votre cuisine et votre salle de bain :

Nous sommes nés dans le consommable, au point que nous avons oublié ce qu'utilisaient quotidiennement les générations passées : les sacs à course en toile, les torchons et les éponges faites de vieux habits recyclés4, les serviettes de table et mouchoirs en tissu ont ainsi été remplacés par l'essuie-tout, les serviettes ou les mouchoirs en papier, les sacs à usage unique, etc. Du côté de la salle de bain, ce sont les disques démaquillant jetables et les lingettes pour bébé qui trônent maintenant à côté de notre maquillage.

Là aussi, le ménage est simple : passer au lavable

Oui, malgré le coût d'investissement pour votre "pack de démarrage" et le prix des lessives, vous serez gagnant. Et il est possible de réduire encore la dépense en recyclant d'anciennes confections (chinées, justement, dans les boutiques) ou en les confectionnant vous-même.

   

Coudre par soi-même vous fait gagner entre 30% et 50% d'un prix boutique. Oui, oui, même avec des tissus bio.

Alors, pourquoi se priver du meilleur et du plus sain ?

Par où commencer et quels tissus choisir ?

La toile de lin ne moisit pas. Elle est donc idéale pour conserver la nourriture. Elle vous permettra de réaliser des sacs à pain, par exemple, ou d'emballer vos fromages. Dans la même catégorie de tissu, il y a aussi la toile à mailles ou la mousseline en coton bio, qui vous permettront de confectionner vos filtres à thé ou vos sachets d'herbes pour le bain.

La double gaze (ou tissu de lange) sera un allié de choix pour filtrer vos jus.

Le sergé est un tissu passe-partout, dont les teintes variées illumineront votre table sous la forme de serviettes de table.

Le canevas léger permet de coudre ses propres totebags.

La popeline vous permettra de réaliser des mouchoirs. C'est également elle que l'on choisira pour réaliser ses propres Bee's wraps !

Le velours et la micro-éponge seront des alliés de choix pour la confection de vos disques démaquillant ou de vos lingettes, ainsi que la flanelle, qui ravira les bambins (et leurs mamans) par sa douceur et ses jolis imprimés.

L'éponge et le nid d'abeille, couplés à de la popeline pour l'effet déco, vous permettront de réaliser des essuie-tout ou du "papier" toilette lavables6

Le PUL (tissu imperméable) vous permettra quant à lui de coudre vos snackbags, vos couches ou même vos serviettes hygiéniques lavables.

Vous voyez : rien de bien sorcier ! Et si les questions demeurent, je suis toujours là pour y répondre.

Alors, vous faut-il vraiment d'autres arguments pour vous convaincre ?


1 On peut notamment citer pour la Suisse romande : Chez Mamie à Sion, Au P'tit Tout à Bulle, L'esprit libre à Yverdon-les-bains, Nature en vrac à Genève, La Portion magique à Bienne, Le Silo à La Chaux-de-fonds, Bokoloko à Vevey (ouverture 2017), etc.

2 Pour ne citer qu'eux : Johnson, Béa, Zéro Déchet. 100 astuces pour alléger la vie, Ed. Les Arènes, 2013 ou Pichon, Jérémie et alii, Famille presque Zéro Déchet. Ze guide, Thierry Souccar éditions, 2016.

3 A ce propos, voir la campagne Detox de Greenpeace, et notamment ce dossier.

4 Comme les éponges Tawashi, à partir de tissu jersey recyclé.

6 Et si vous ne voulez pas coudre, je vous conseille vivement de visiter ce site : Petit-Poh, créations écologiques

Les labels bio : choisir en toute conscience

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Les labels sont là pour informer les consommateurs, ce qui est une bonne chose, non ? Pourtant, dans la jungle du "bio", "fairtrade", "conforme aux exigences européennes", etc. on finit par se perdre (même moi...). Alors, voici de quoi dissiper un peu le brouillard !

Avant de se poser les questions : qu'est-ce que veut dire Oekotex-100 ? Qu'est-ce que signifie GOTS ou BioRé ? Qu'est-ce que ces labels m'apportent et de quoi m'assurent-t-ils ?, il faut déjà comprendre le processus de fabrication des tissus. Tout le monde sait un peu près comment cela fonctionne : plante - fils - tissage/tricotage - ennoblissement (dont teinture). C'est plus ou moins exact, bien que certains tissus, comme la viscose, requièrent des étapes supplémentaires, puisque ce tissu n'est pas issu de "plantes à fibres" (coton, lin, chanvre...)1.

Pour qu'un tissu arrive entre vos doigts, il passe donc entre de nombreuses autres mains. Chacune de ces étapes doivent être certifiées séparément pour vous offrir l'assurance d'un produit sain. Vous me direz : mais comment puis-je savoir si le tricoteur ou le teinturier X, dans son usine, travaille respectueusement ? Ce sont les labels qui vous apportent cette certitude.

Pour faire simple, les labels GOTS et BioRé vous certifient que le processus entier de fabrication d'un tissu est soumis à un cahier des charges exigeant, respectant la qualité biologique de la matière première, l'utilisation de produits non-toxiques pour sa transformation et la sécurité du travailleur. Ces deux labels sont des organismes indépendants, qui effectuent des contrôles réguliers dans la chaîne de production.

En bref, avec les labels GOTS et BioRé, vous pouvez aller les yeux fermés : ils certifient des fibres bio, des teintures éco-responsables, un travail éthique pour les ouvriers (juste salaire, droits syndicaux, pas de travail des enfants, etc.).

Le label Oekotex-100 est omni-présent. C'est une bonne chose, car il vous assure que le produit final ne contient pas de substances nocives (résidus de pesticides, présence de métaux lourds) ; MAIS - car il y a un mais - le label Oekotex-100 ne vous certifie pas que vous ayez affaire à des fibres cultivées selon des normes biologiques, ni que les ouvriers travaillent dans des conditions saines et éthiques. Pour remédier à cela, le label a créé un autre label (euh, pourquoi faire simple, hein ?...) : Made in Green by Oekotex. C'est bien ! même si pour l'instant, je n'ai encore jamais rencontré ce label autre part que sur leur site... Vivement qu'il devienne commun !

En bref, le label Oekotex-100, c'est bien ; mais cela ne signifie pas que c'est bio !

Voilà pourquoi, pour Au fil de la Nature, j'ai choisi de vous proposer des tissus en fibres naturelles (coton, lin, chanvre) qui détiennent le label GOTS ; et de réserver le label Oekotex-100 pour les fibres artificielles (viscose et synthétiques).

Quitte à choisir, optons pour le meilleur !


1 Pour approfondir le sujet, je vous recommande de consulter les livres suivants : Ferrari, Florence, Guide des textiles / Textiles Guide, EsmodEditions, 2010 et Beneytout, Christelle, Guide des tissus par projets de couture, Eyrolles, 2015.